CONSEIL SCIENTIFIQUE

Un conseil scientifique, sous la présidence du Pr. Jules Hoffmann Prix Nobel de Médecine évalue périodiquement la qualité des projets menés, conseille l’exécutif, aiguille et valide la stratégie scientifique.

 


 

 

Pr. Jules Hoffmann, Prix Nobel de Médecine

Président du Conseil

Professeur à l’Université de Strasbourg, directeur de recherche émérite au CNRS, ancien directeur du laboratoire CNRS « Endocrinologie et Immunologie des Insectes » au CNRS Institut de Biologie Moléculaire Cellulaire et à Strasbourg, Jules Hoffmann a consacré ses travaux à l’étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l’immunité innée chez les insectes et a conduit à une réévaluation du rôle de l’immunité innée chez les mammifères.

Avec Bruce A. Beutler et Ralph M. Steinman, J. Hoffmann a reçu le prix Nobel de médecine en 2011.


 

Pr. Alain Fischer

Ancien directeur de l’unité de recherche Inserm 132 “Immunopathologie et rhumatologie infantile” (1992-1995), de l’unité Inserm 429 “Développement normal et pathologique du système immunitaire” à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris (1996-2006), puis de l’unité Inserm 768 “Développement normal et pathologique du système immunitaire”, Alain Fischer est également chef du service d’immunologie et d’hématologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades depuis 1996 et directeur de l’Institut des maladies génétiques (IHU Imagine) depuis 2011. Depuis 2006, il est aussi professeur de pédiatrie de la chaire de génétique du système immunitaire à l’Institut universitaire de France.

Ses travaux ont permis une meilleure compréhension du développement et des fonctions du système immunitaire et la caractérisation des bases moléculaires et de la physiopathologie de plusieurs maladies héréditaires du système immunitaire, ainsi qu’à la mise au point de plusieurs modalités thérapeutiques pour ces maladies.


Dr. Frédéric Batteux

Frédéric Batteux est docteur en médecine et en sciences de l’université Paris Descartes  et docteur en pharmacie de l’université Paris Sud. Il dirige le service d’immunologie biologique de l’Hôpital Cochin et une équipe de recherche à l’Institut Cochin (Inserm, CNRS) sur la signalisation Redox dans l’inflammation et le cancer. Il est membre du conseil de gestion de la faculté de médecine Paris Descartes et vice-doyen chargé des relations internationales.

Ses travaux de recherche portent sur la description et l’analyse des anomalies du statut Redox et leurs impacts sur les mécanismes impliqués dans l’inflammation et la prolifération des cellules normales et tumorales. Il a pu montrer l’importance de ces mécanismes dans certaines connectivites et vascularites et dans les cancers digestifs et gynécologiques. Ces travaux ont aussi permis de montrer l’intérêt thérapeutique de modulateurs Redox dans le traitement de ces maladies. Il a ainsi montré le rôle pro-oxydant du trioxide d’arsenic et son efficacité dans le traitement de la sclérodermie idiopathique ou induite par une réaction du greffon contre l’hôte chez l’animal. Ces travaux servent en partie de base au développement clinique du trioxide d’arsenic chez l’homme.


 

Pr. Jean-François Bach

Professeur émérite à l’université Paris V Descartes, et codirecteur du master d’immunologie à Paris V et Paris VII depuis 2004, après avoir été directeur du DEA d’immunologie à Paris V (1998-2004), et successeur de Jean Hamburger à la direction de l’unité Inserm 25 (1983 à 2003) de recherche en immunopathologie et néphrologie, puis sur les maladies auto-immunes : génétique, mécanismes et traitements.

Les travaux de Jean-François Bach, avant tout d’ordre expérimental, ont été menés chez la souris (les souris lupiques NZB et les souris diabétiques NOD notamment, remarquables modèles spontanés de maladies auto-immunes), avec, chaque fois que cela s’est révélé possible, le transfert des résultats obtenus chez l’animal aux maladies humaines, notamment pour ce qui concerne les nouvelles stratégies d’immunothérapie. On lui attribue, entre autres découvertes, celle du rôle des cellules T régulatrices dans le contrôle de la reconnaissance du soi (l’auto-immunité). Avec son équipe, Jean-François Bach est le premier à montrer, au début des années 1980, que le principal mécanisme expliquant ce paradoxe est lié à l’existence de sous-populations de cellules T régulatrices qui s’opposent à la différenciation des cellules T pathogènes responsables des maladies auto-immunes.

Source : http://histoire.inserm.fr/les-femmes-et-les-hommes/jean-francois-bach


 

Pr. Carlo Chizzolini

Conseiller principal du Département de Médecine Interne de l’Hôpital Universitaire de Genève, Suisse, en Immunologie Clinique et Allergie, diplômé de l’Université de Parme, en Italie, où il s’est spécialisé en médecine interne et en immunologie clinique, Carlo Chizzolini s’occupe de patients atteints de maladies auto-immunes systémiques. Il est président de l’Étude de cohorte suisse pour le Lupus érythémateux systémique (SSCS) et est membre des organisations européennes EUSTAR et EUVAS impliquées dans la sclérose systémique et la vascularite systémique. Il est le chef du groupe de recherche sur la fibrose et l’inflammation à l’hôpital universitaire de Genève et a publié plus de 120 articles originaux évalués par ses pairs. Il enseigne aux étudiants de l’École de médecine à Genève, et est membre de plusieurs sociétés médicales internationales.


 

Pr. Bernard Malissen

Directeur de recherche au CNRS et directeur du centre d’immunologie (Marseille), Bernard Malissen est un immunologiste moléculaire. Ses recherches portent sur les lymphocytes T qui circulent dans tout le corps et analysent la surface de cellules présentant un antigène pour y chercher des quantités infimes d’antigènes étrangers ou tumoraux.

Il a notamment démontré que le cotransfert des molécules de TCR et CD8 était suffisant pour conférer de novo aux cellules T naïves (inactivées) la capacité de reconnaître spécifiquement un antigène donné. Il a montré que le TCR est associé à plusieurs modules de signalisation CD3. Il a aussi montré que tous les modules de signalisation connus aujourd’hui, s’associaient à des récepteurs d’antigène de lymphocytes T et B et des récepteurs pour les immunoglobulines souches, à partir d’un bloc de construction primordial commun constitué de deux exons ancestrales. Il a également apporté la première preuve de l’existence d’inversion chromosomique au cours des réarrangements de gènes TCR.

En parallèle, B. Malissen poursuit des études visant à démêler la complexité des réseaux de cellules dendritiques qui sont présents dans les tissus lymphoïdes et non lymphoïdes et coopèrent avec des lymphocytes T. Bernard Malissen est aussi le directeur du Centre d’Immunophénomique, une nouvelle infrastructure dédiée aux études phénogenomiques.