Approche thérapeutique innovante

 

MEDSENIC a pour vocation d’exploiter les nouvelles possibilités offertes par l’usage thérapeutique du trioxyde d’arsenic (As2O3) pour le traitement des maladies auto-immunes.

La plupart des traitements existants cherchent à faire décroître l’activité immunitaire anormale par des thérapies immunosuppressives ou bien des anticorps monoclonaux ciblés. De manière totalement nouvelle et différente, notre approche thérapeutique vise à corriger, à la source, le mauvais fonctionnement du système immunitaire et son emballement.

Nous ciblons les cellules qui sont activées, prolifèrent et produisent des cytokines, particulièrement actives dans le système immunitaire. Celles-ci combattent en temps normal des infections mais, dans le cas d’une maladie auto-immune, elles s’attaquent à l’organisme lui-même, entraînant des dommages plus ou moins sévères.

La découverte des mécanismes de l’As2O3 et les résultats positifs des essais précliniques dans le Lupus ont montré que l’action du produit sur des sous-types de cellules pathogènes du système immunitaire conduit à leur élimination. Il corrige donc les anomalies de tous les paramètres biologiques testés, en particulier des niveaux anormaux de cytokines.

L’As203 s’avère extrêmement innovant. Il est efficace, au niveau préclinique, aussi bien sous un angle préventif que curatif et les effets secondaires sont réduits. Il s’agit d’un médicament “first-in-class” : il appartient à une classe totalement nouvelle de médicaments, capables non plus d’immunosupprimer de manière non spécifique et dangereuse, mais de modifier radicalement l’enchaînement auto-immun et de moduler le fonctionnement du système immunitaire.

 

Antécédents de traitements par l’arsenic

 

L’arsenic a été utilisé dans la première moitié du XXe siècle, par le fameux chimiste et pharmacologiste allemand Paul Ehrlich, pour élaborer le Salvarsan, un médicament traitant la syphilis. C’est lui qui a inventé le concept de « magic bullet » en 1907 : un médicament ciblant le mécanisme moléculaire à l’origine d’une maladie. Cette découverte lui vaut d’être considéré par beaucoup comme « le père de la chimiothérapie ».

C’est de Chine qu’est venue l’idée d’appliquer cette substance au cancer. En effet, dans la médecine chinoise, une préparation à base d’arsenic, le Ai-ling 1, était utilisée pour traiter des cancers.

Dans les années 1990, le trioxyde d’arsenic a été utilisé pour des malades atteints de l’APL (Leucémie Promyélocytaire Aigüe), avec des rémissions remarquables alors que cette maladie était jusqu’alors responsable d’une morbidité très élevée.

La découverte de l’utilisation de l’As2O3 dans les maladies auto-immunes a été faite au début des années 2000 dans un Institut du CNRS à Villejuif (Paris – France) par les chercheurs Mounira K CHELBI- ALIX et Pierre BOBE.